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Les Sources du CD CHABRETAS # 2
Les plus anciens répertoires joués dans ce disque proviennet de manuscrits mis en ligne et analysés par Jean-Marc Delaunay sur le site du CRMTLimousin. Découvrez-les ici, ou en cliquant sur les cases.
Le manuscrit "Clermont" du legs Adolphe Achard (1770)
Commentaire de J-M Delaunay :
"Ce précieux recueil a été découvert aux archives départementales du Puy-de-Dôme, lors d’un stage d’initiation aux techniques de recherches en archives, animé par Jean-François « Maxou » Heintzen, à la fin des années 1990. Il est précédé d’un schéma explicatif du manche du violon. Tout au long de la partition, les noms des notes sont systématiquement écrits en toutes lettres au-dessus des portées. Bien que la graphie à la plume, tant solfégique que scripturale, soit aisée et élégante, certaines indications d’armure sont surprenantes, et semblent des coquilles, par rapport au style de l’époque (je les ai mentionnées, ainsi que mes corrections, dans les transcriptions ci-après).
Certaines pièces contenues permettent de dater approximativement ce manucrit des années 1770 au plus tôt. Outre quelques autres mélodies (menuets, contredanses, fanfares et marches), l’essentiel du répertoire est constitué de 47 bourrées à deux temps, ce qui en fait le premier corpus important de ce type."
Vous pouvez consulter les transcriptions du manuscrit en leur mise en ligne ici.
Le manuscrit "Aurillac 1787"
"Appartenant à une collection privée, ce recueil porte la mention « fait à Aurillac – 1787 ». Il nous donne un éventail de musiques diverses circulant dans les salons de l’époque, notamment plusieurs ariettes composées par Grétry, Martini ou Gluck. On y trouve aussi un certain nombre d’airs de danses : menuets, tambourins, allemandes et autres contredanses. Parmi celles-ci, « Les Plaisirs d’Aurillac », que l’on peut supposer de création locale.
Enfin, on trouve huit bourrées (toutes à deux temps), sans titre particulier, sauf une «Bourrée pour la vielle », deux « Bourrées nouvelles », et une « Bourrée nouvelle de Monsieur ? » (le nom est malheureusement illisible sur la copie dont je dispose). Celle-ci est une version, peut-être originelle, de la « Bourrée de Tauves » qui sera publiée soixante ans plus tard dans l’Album Auvergnat. Les autres mélodies de bourrées sont dans le même style, certains motifs se retrouvant dans des airs de bourrées « traditionnelles »." (Delaunay)